La danse et le handicap

Publié le : 25 janvier 20235 mins de lecture

L’espace n’est pas toujours utilisable et souvent il n’est pas synonyme de liberté : trottoirs trop étroits, parkings sauvages, escaliers, marches, barrières architecturales pour les personnes à mobilité réduite existent dans la vie quotidienne, limitant la liberté de mouvement ; cependant, il est possible de trouver dans l’expression corporelle un point de départ pour un message fort de rupture de toutes ces barrières physiques, mais aussi sociales et culturelles, qui limitent notre présence dans le monde.

Chaque personne est unique et spéciale et doit pouvoir s’exprimer dans son unicité avec des capacités et des handicaps différents.

Chacun, en suivant son propre itinéraire, peut vivre de nouvelles expériences de déplacement avec les autres, en dépassant les limites auxquelles il est habitué, en échangeant des émotions et des mouvements, en créant de nouveaux canaux de communication.

C’est dans cette direction que va capacité de danser, une technique de danse pratiquée par des personnes valides et handicapées qui permet à des personnes ayant des capacités physiques différentes de se rencontrer et de danser ensemble, en redécouvrant un terrain commun dans lequel se créent des expériences d’égalité mutuelle.

Capacité de danser

Née aux États-Unis en 1988, est basée sur l’improvisation, la conscience de soi, les relations et la confiance mutuelle. Elle s’est développée grâce à Alito Alessi, directeur de la Joint Forces Dance Company, qui a joué un rôle important dans l’évolution du Contact Improvisation et est reconnu internationalement comme un enseignant et un chorégraphe pionnier dans le domaine de la danse et des différentes compétences.

Il n’y a pas besoin de préparation de base et on ne travaille pas avec une véritable chorégraphie ou une séquence fixe, mais chaque personne fait une danse chaque fois différente, seule et avec d’autres personnes, à travers une série de solutions liées et personnalisées de manière spontanée et libre avec des petits mouvements, des grands, des rapides, des lents avec ou sans fond musical.

Tout cela a atterri à Schio grâce à un cours, qui a commencé en novembre dernier et s’est terminé en mai avec une démonstration ouverte au public.

Les excellents résultats obtenus

Étant donné les excellents résultats obtenus, à partir du grand nombre de participants (25 personnes entre handicapés et valides) sera répétée en octobre une deuxième série d’ateliers destinés à toutes les personnes intéressées de plus de 13 ans : Valides, handicapés moteurs et sensoriels, personnes atteintes de trisomie 21, de déficiences intellectuelles légères ; danseurs, acteurs et personnes ayant une expérience dans les arts du spectacle qui veulent expérimenter de nouvelles voies de recherche et d’expression à travers le mouvement.

La synthèse de l’évolution rapide et bénéfique que capacité de danse apporte aux danseurs se trouve dans ces lignes écrites par deux jeunes filles handicapées et dédiées à leurs camarades de classe.

« On est ici à attendre anxieusement, beaux dans nos T-shirts colorés.

Bientôt on dansera et montrera au public que même le handicap peut devenir harmonie. Nos pensées reviennent sur l’hésitation des premiers jours.

Il était difficile de vaincre la timidité mais, grâce aux doux conseils des enseignants, notre corps est devenu une source de beauté et de bien-être.

On regarde autour de nous et rencontra le regard de nombreux visages qui, avec le temps, sont devenus familiers.

On est certains d’une chose : On est différents mais unis par l’envie de vivre au mieux.

La musique commence, il n’y a plus le temps de réfléchir.

On prend la piste avec notre joie.

Un enchevêtrement de corps, de la sueur, l’émotion d’un geste étonnamment gracieux, la danse est tout cela et finalement, nous la vivons en tant que protagonistes.

Danser demande de la force, de l’engagement et surtout le courage de ne pas abandonner. Les applaudissements qui nous accueillent à la fin du spectacle nous font comprendre qu’en dansant on a touché le cœur du public. Dans la danse comme dans la vie, si on veut donner le meilleur de nous-mêmes, on doit aller au-delà des apparences « .

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